Janvier 2024

15 jours de froid pour 15 jours de douceur… mais qui l’a emporté au final en écart thermique moyen en janvier 2024 en France ? Quid des précipitations et de l’ensoleillement ? Lameteo.org dresse le bilan du premier mois de cette année 2024.

Températures : un mois coupé en trois

Une grande douceur a tout d’abord régné lors des six premiers jours du mois de janvier avec des écarts positifs importants en toutes régions. Un changement de temps radical s’est opéré entre le 6 et le 7. Un froid modéré s’est installé à compter du 7 janvier jusqu’au 21, soit 15 jours sous les normales de saison. Un froid hivernal classique, mais presqu’oublié ces dernières années. Toutefois, la douceur est revenue en force dès le 22 jusqu’au dernier jour du mois, atteignant souvent des records, notamment dans le sud avec plus de 25 degrés de maximum en Languedoc-Roussillon.

Au final, janvier termine avec une moyenne mensuelle nationale de 6,3 degrés, comme janvier 2023. L’écart est donc de +0,7 degré par rapport à la normale 1991-2020. Ainsi, si le nombre de jours froids (15) et quasiment égal au nombre de jours doux (16), la douceur a été proportionnellement plus forte que le froid.

Température moyenne mensuelle nationale en janvier en France

Régionalement, janvier a été plutôt froid de la Bretagne au Bassin Parisien jusqu’à la frontière Belge, doux dans le sud jusqu’en Franche-Comté, de saison ailleurs.

Un record dans la durée

A noter que ce mois de janvier est de 24ème mois consécutif (soit 2 ans !) a connaître une température moyenne supérieure ou égale à sa normale. Depuis février 2022, seuls deux mois ont été «normaux» (pas d’écart thermique) : avril 2022 et avril 2023.

Les extrêmes du mois

Le minimum absolu relevé en France au cours de ce mois de janvier 2024 a été de -14,7 degrés le 19 à Arras (Pas-de-Calais) à la faveur d’une nuit dégagée sur sol enneigé, d’où un très fort rayonnement nocturne. Il s’agit d’un nouveau record de froid absolu pour cette station, battant les -14,1 degrés du 12 janvier 1987. A noter toutefois que cette station est récente, ouverte justement en 1987. Elle n’a donc pas connu les vagues de froid de février 1986, janvier 1985, 1982 ou encore 1979, plus loin encore les grands froid de l’hiver 1962-63 ou de février 1956.

Le maximum absolu, quant à lui, a été observé à Céret, dans les Pyrénées-Orientales, avec 25,8 degrés le 25 (et 25,6 degrés le lendemain). Il a également fait 25,6 degrés à Vivès, dans le même département, dépassant les 23,9 degrés de record du 7 janvier 2013 (depuis 1998).

Précipitations proches des normales

La première semaine puis la dernière décade ont été copieusement arrosées. Entre les deux, le temps a été plutôt sec, sauf sur l’extrême nord où des épisodes neigeux ont apporté de bonnes précipitations.

Les régions situées au nord de la Loire et le long des frontières de l’est ont globalement connu un mois assez arrosé, plus qu’habituellement. Au contraire, du quart sud-ouest au pourtour Méditerranéen, des déficits parfois marqués ont été constatés.

Au final, la France a reçu en moyenne nationale mensuelle quelques 61 mm de précipitations pour une normale de 68 mm. Un léger déficit de 10% est donc enregistré.

On notera quelques épisodes neigeux sur la moitié nord, conséquents au nord de la Seine et plus particulièrement dans le Nord-Pas-de-Calais où l’épaisseur de neige a pu atteindre localement 15 à 20 cm. Neige plus irrégulière ailleurs, mais parfois présente dans des régions peu habituées, par exemple entre la Vendée et le Bordelais.

La commune de Vinça, dans les Pyrénées-Orientales, a été la plus sèche au cours de ce mois de janvier 2024 avec seulement 3,4 mm au compteur.

A l’inverse, Kruth, dans les Vosges, a mesuré un total de 297 mm de précipitations dans le mois, valeur la plus élevée en France métropolitaine.

Assez bon ensoleillement

La période froide et assez sèche a permis un bon ensoleillement sur la plupart des régions. Quant aux deux périodes perturbées, en début et fin de mois, elles ont permis quelques heures ensoleillées parfois durables lors des ciels de traîne. Résultat : un mois de janvier 2024 plutôt bien ensoleillé sur le pays.

Le cumul moyen national d’heures de soleil atteint en effet 91 heures pour une normale de 84 heures, soit un petit excédent de l’ordre de 8%.

Saint-Auban, dans les Hautes-Alpes, se détache en première position des stations les plus ensoleillée avec 157 heures.

Ambérieu-en-Bugey, dans l’Ain, se détache dans l’autre sens avec 57 heures de présence du soleil seulement.

Pour conclure, un mois de janvier relativement doux malgré quinze jours froid, un chouia plus sec qu’habituellement et assez bien ensoleillé. La période froide et parfois neigeuse a réussi à rappeler que nous étions en hiver, affirmation peu évidente en dernière décade alors que le seuil de la chaleur (25 degrés) était déjà dépassé en Roussillon…