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Octobre 2023

Ce mois d’octobre 2023 a été radicalement coupé en deux avec une première quinzaine estivale et une vague de chaleur remarquable voire exceptionnelle aussi tardivement dans la saison. L’automne est ensuite arrivé en fanfare avec un véritable défilé de perturbations donnant des pluies fréquentes et abondantes, du vent et des températures encore élevées, mais beaucoup plus modérément.

D’une chaleur estivale à l’automne

Une chaleur remarquable à exceptionnelle a déferlé sur la France du 1er au 13 avec quelques courtes interruptions. Paris-Montsouris, station météo la plus ancienne, a comptabilisé pas moins de 7 jours de chaleur (25 degrés et plus) en trois temps : les 1er et 2, du 8 au 11 puis le 13. C’est autant qu’en 2018, mais le record reste 9 jours de chaleur en octobre 1921 (du 2 au 11 avec un jour d’interruption le 9 avec… 24,9 degrés).

Si Paris n’a pas battu les 28,9 degrés du 1er octobre 2011, de nombreuses stations météo ont battu leur record mensuel de chaleur, notamment le nouveau record national établi à Navarrenx, dans les Pyrénées-Orientales où il a fait 35,8 degrés le 2. Quelques exemples de records établis tardivement le 10 :

-> 28,0 degrés à Amiens (Somme), battant les 27,8 degrés du 2 octobre 2011

-> 28,3 degrés à Rouen (Seine-Maritime), battant les 28,0 degrés du 1er octobre 2011

-> 30,1 degrés à Saint-Laurent du Pape (Ardèche), battant les 30,0 degrés du 5 octobre 1966

-> 31,9 degrés à Carcassonne (Aude), battant les 31,6 degrés du 7 octobre 2023

Par ailleurs, certaines villes ont connu leurs premiers 30 degrés en octobre, par exemple Lyon-Bron, Rodez, Aurillac, Guéret, Tours, Blois, Saint-Étienne, Angers, Clermont-Ferrand, La Roche-sur-Yon, Limoges, Aix-en-Provence ou encore Strasbourg.

Les températures ont ensuite chuté à partir de 14, notamment les après-midis, plus ou moins de saison. En revanche, la couverture nuageuse souvent abondante et le flux de sud-ouest ont maintenu une douceur nocturne marquée.

Le « record de froid » du mois en France en plaine a été relevé à Mourmelon-le-Grand, dans le Marne, avec -4,0 degrés le 16.

Au final, en moyenne mensuelle nationale, octobre arrive en deuxième position des mois d’octobre les plus chauds depuis 1946 avec 16,2 degrés de moyenne, derrière les 16,9 degrés de… l’an dernier. L’écart sur le mois est de +2,6 degrés par rapport à la normale 1991-2020.

Fig. 1: Température moyenne nationale en France en octobre; Source: MeteoNews

Température moyenne nationale en France en octobre

A noter une moyenne nationale de 15,02 degrés sur les dix premiers mois de l’année, deuxième valeur la plus forte également derrière les 15,25 degrés de 2022.

Beaucoup de pluie

La période anormalement chaude a été plutôt sèche, mais des vagues orageuses estivales tardives ont traversé certaines régions, donnant parfois des cumuls de précipitations très importants localement.

Le courant dépressionnaire d’ouest se met ensuite en place à partir du 14 et surtout du 18 jusqu’à la fin du mois. Le défilé de perturbations est alors quasiment incessant, donnant des pluies fréquentes et abondantes sur pratiquement tout le pays.

Les bords de la Méditerranée ont connu des précipitations généralement déficitaires en octobre, à l’inverse du reste du pays souvent sous des cumuls très importants et excédentaires.

Les extrêmes vont de 0,4 mm seulement dans le mois à Scata, en Corse, à 588 mm à La Souche, en Ardèche.

En moyenne nationale mensuelle, il est tombé 107 mm pour une normale 1991-2020 de 82 mm. L’excédent est important, de l’ordre de +30%. Il n’est toutefois pas exceptionnel : quinze mois d’octobre ont été encore plus arrosés depuis 1946, et un record maximum établi en 1960 avec 154 mm.

Pour mémoire, le record minimum reste 19 mm en octobre 1978.

Pas mal de soleil

Grâce à un début de mois très lumineux et malgré des conditions dépressionnaires omniprésentes ensuite, l’ensoleillement s’est hissé à un niveau élevé pour la saison au cours de ce mois d’octobre 2023.

Le seuil des 200 heures d’ensoleillement mensuel n’a été atteint ou dépassé qu’en Corse et sur la Côte d’Azur avec un maximum de 222 heures à Ajaccio.

Quant au minimum, il fut relevé à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, avec 107 heures de présence du soleil seulement.

En moyenne nationale mensuelle, l’astre du jour s’est montré durant 161 heures pour une normale trentenaire de 135 heures. L’excédent atteint donc +19%. Pour mémoire, octobre 1971 conserve le record maximum avec 195 heures de soleil en France, et 1993 le record minimum avec 85 heures seulement.

En conclusion : un mois d’octobre particulièrement chaud, se hissant en deuxième position des plus chauds depuis 1946, juste derrière octobre 2022, marqué par une vague de chaleur remarquable du 1er au 13, un chouia sous la vague de chaleur historique d’octobre 2021. Mois par ailleurs très arrosé, mais a contrario bien ensoleillé. La bonne nouvelle : ces pluies régulières et abondantes permettent un très net recul de la sécheresse.

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